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Les voyages ont été une source d'inspiration très vive pour Guidi lors de son retour à la peinture, à partir de 1983.
Notre « utilitaire » 4L Express contenait des provisions d'eau et d'épicerie et nous avions fixé sur le toit une tente à vérins hydrauliques à laquelle nous accédions par une petite échelle adossée à la voiture. Nous avons pu voyager ainsi à peu près partout en Europe, y compris dans les endroits les plus beaux, les plus prestigieux, ou les plus sauvages, sans hôtel ni touristes.
Les points forts de ces voyages européens ont été entre autres la Bavière et la Toscane et, en France, la Bretagne et surtout la Provence - le Luberon restant notre région favorite.
Nous en redécouvrirons les paysages chaque hiver , dans la lumière qui magnifie la roche et idéalise cyprès et oliviers.
En Italie, dont Guidi était originaire et qui était notre pays de coeur, nous avons voyagé dans les plus belles villes et les campagnes les plus pittoresques qui - curieusement - ne l'ont jamais inspiré! Venise, à laquelle est consacré un chapitre « spécial » dans ce document, est une véritable « période » de l'oeuvre de Guidi, en liaison intime avec mes poèmes.
Dans les paysages épurés de Guidi, on ne rencontre jamais le spectaculaire ni l'anecdote, jamais rien pour « faire joli », jamais de couleurs raccoleuses : Guidi allait toujours à l'essentiel, avec une sorte d'austère élégance.
Tempête sur l'île d'Ouessant
