Vallauris ( 1955-1967 )

Guidi rêve de soleil et de nature, comme tous les Parisiens, et émigre avec sa compagne Claudie Laurent en Provence, à Vallauris, où la naissance de sa fille Frédérique, le 5 mai 1961, transformera l'artiste âgé alors de 28 ans en père de famille très responsable : il gagnera sa vie à décorer des poteries, sa propre création artistique passant au second plan. Il invente par ailleurs les colliers en graines qu'il vend lui-même, sa 2CV l'emmenant dans toute la région. L'idée sera hélas reprise par des industriels, le privant de cette ressource non négligeable.

Mais Vallauris, village provençal très célèbre par la présence de Jean Marais et de Picasso, lui offrira son plus beau cadeau : des liens d'amitié avec ce dernier, qui se formeront lors de conversations au cours de la surveillance nocturne assurée par Guidi d'une fresque destinée à l'ONU. Picasso deviendra pour lui un modèle d'artiste dont il admirera, jusqu'à la fin de sa vie, les remises en questions et les diverses « périodes » d'une créativité bouillonnante. Le jeune peintre aura même l'honneur d'exposer à ses côtés et à ceux de Fernand Léger. Sa carrière semblait donc bien partie...

Malheureusement, une galerie où Guidi exposait à Cannes fait faillite et disparaît avec l'essentiel de ses oeuvres. Il arrête alors la peinture, à laquelle il ne reviendra que bien plus tard ( en 1983 ).

Côtoyant l'argile, Guidi se met à « tourner » au tour à pied - « surtout pas électrique, quel sacrilège ! », disait-il, et il retrouve les gestes ancestraux de ces potiers que nous rencontrerons trente ans plus tard lors de notre long périple en Egypte ( 1998 ), dans un village hors du temps - des potiers tout étonnés de voir cet Européen si à l'aise, sur un tour à pied sans âge...

La sensualité de l'argile amènera tout naturellement Guidi à la sculpture.

Toits de Provence ( Première période )

Ma période Van Gogh 5 - Toits de Provence	My Van Gogh period 5