Paysages imaginaires

C’est dans les Paysages imaginaires que Guidi a vraiment pu exprimer, dans les dernières années de sa vie, sa créativité et sa sensibilité.

La mer y est très présente, avec une sorte d'intimité charnelle: Guidi pouvait nager et plonger longtemps dans les vagues les plus impressionnantes. La mer lui était familière, jamais hostile. Il n’avait pas eu si souvent depuis Vallauris l’occasion de la « fréquenter » mais ne l'oubliait pas. J'étais dans le même état d'esprit que lui :

Le paysage de tes yeux est allé se cogner au cœur de la mer le paysage de ma vie est allé tournoyer aux vents de la mémoire, ma vie, tes yeux, la mer, le vent et la mémoire habitent mon silence et font glisser les heures...

La lune au-dessus des routes ou de la mer, les pierres veinées de Petra sont autant de piliers qui soutiennent d’autres envols artistiques de Guidi aux couleurs irréelles.

Nous sommes pourtant libres devant ces paysages qui ne nous imposent rien, nous pouvons donc nous y installer pour rêver: un rêve pour chacun d'entre nous. Je leur ai néanmoins attribué ici des titres... qu'on peut ignorer!

Les encres d 'imprimerie auront donc permis à Guidi de laisser libre cours à son imagination, passant du figuratif à l'abstrait avec ses personnages, ses animaux et surtout ces « paysages imaginaires » des pages suivantes, sans oublier ses « routes » qu'il considérait comme emblématiques de son oeuvre ( voir « Testament artistique » ci-après ).

Au fond et à la surface de la mer