Guidi était très reconnaissant à ceux qui l'aimaient et qui l'admiraient, de le soutenir dans sa démarche d'authenticité, et ce toutes tendances politiques confondues, l'art n'étant pas, pour lui, comme pour moi-même, « politique ».
Nous avions donc d'excellentes relations avec les uns et les autres, de gauche ou de droite, qui se croisaient parfois chez nous ( même en période électorale ! ) lors de vernissages ou de dîners que nous donnions à la Grange de Fillerval.
Par ailleurs, je ne peux oublier l'exceptionnelle générosité de notre ami imprimeur Michael Nolle et de son fils Stéphane, dans un échange amical de quelques oeuvres contre de nombreuses et très belles invitations ou affiches dont j'aimais à faire les maquettes ( à l'époque, patients découpages et collages ! ) avec le « feu vert » systématique de Guidi. Le don de précieux papiers et de pots de cette encre qui deviendrait le matériau privilégié de ses plus belles créations a été alors essentiel.
Sur le plan professionel ( mais l'Art est-il une « profession » ? ), au plan international, Guidi était très touché par la fidélité et l'admiration de galeristes devenus amis, en particulier Jean-François Parmentier ( galerie Schèmes à Lille ) et Helga Friese qui, en dehors d'expositions régulières dans sa galerie de Bâle, et avec un dévouement et un enthousiasme jamais pris en défaut, nous présenta plusieurs fois à la prestigieuse Kunstmesse.
Traduisant mes poèmes en allemand avec une grande intelligence et une grande sensibilité, Helga Friese nous ouvrit aussi les portes de l'Allemagne avec son amie Elizabeth Fark, galeriste très professionnelle et très généreuse dont l'amitié nous devint précieuse, elle aussi et qui nous offrit la dernière exposition de Guidi, un mois avant sa disparition.
Première exposition à l'étranger de nos « Sculptures-Poèmes » Art Shop ( Helga Friese ) Bâle