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Guidi accordait une estime un peu attendrie à sa période Poliakoff, à sa période Van Gogh ou aux nus « Modigliani anguleux » de sa période bleue. Le tout étant, disait-il, à mettre entre guillemets.
Ses premiers dessins, essentiellement des nus, ont déjà une vivacité, un rythme et une rigueur qui caractériseront toujours son travail.
Ses peintures, tour à tour figuratives ou abstraites, font la preuve d'une technique acquise au fil des ans, seul ou avec ses maîtres.
Les sculptures de cette « première période » ont été des jaillissements souvent géométriques et épurés, à la limite de l'abstrait, avec une fièvre contrôlée de son amour passionné de l'argile.
De sa jeunesse à sa maturité, Guidi, obligé de gagner sa vie, et comme beaucoup de créateurs au talent plus tard incontesté, n'aura pu consarer que trop peu de temps à l'Art pour lequel il était pourtant très doué et qu'il aimait au-delà de tout.
Ces trente premières années, intitulées « première période », ont donc été beaucoup moins fécondes que la « seconde période », qui commencera peu de temps après notre rencontre, en 1978 ( il allait avoir 45 ans ) et durera jusqu'en 2001: il travaillera et exposera jusqu'à la fin de sa vie, intact dans sa créativité.
Nu appuyé à une rampe ( dessin au crayon )
