Pétra ( pierre, en latin ), site le plus magique du Proche- Orient, est désormais classée au Patrimoine de l'Unesco.
Devenue leur capitale au IIIe siècle av.J.C., Pétra est le symbole de l’épanouissement de la civilisation des Nabatéens, peuple nomade originaire de la Péninsule arabique, installé dans la région depuis le Ve siècle av.J.C.
Invisible parmi les massifs montagneux, Pétra bénéficie d’une situation facile à défendre.
Pendant plus de six siècles, plus de 700 monuments , dont son célèbre monastère, seront taillés dans la roche. Cette merveille s’étend sur plusieurs kilomètres. Prodiges d’ingéniosité, de technicité et de beauté, ils font oublier les heures de marche à pied difficiles que leur admiration nécessite. Il faut en effet au minimum 8 à 10 heures par jour pendant deux jours d’une marche pénible dans les cailloux sur des sentiers abrupts pour apprécier le site…
Mais Petra qui s'appelait auparavant Redku ( dessins multicolores ) nous a éblouis surtout par la beauté de ses roches, ces « défilés », dont le célèbre Siq, voie d’accès principale à Pétra, qui débouche sur le Khazneh ( Trésor ) après un kilomètre et demi de magnifiques falaises colorées de 100 mètres de hauteur.
Façonnés par le sable et par le vent, ces grès offrent une extraordinaire palette de couleurs, du jaune au violet, du rouge ou de l’orange au vert ou au bleu.
Ils seront pour Guidi, à notre retour, à mi-chemin entre le souvenir et l’imaginaire, une source d’inspiration exceptionnelle qui le mènera à une abstraction jaillissante. Pétra fait partie de ce testament artistique dont Guidi avait lui-même conscience: des œuvres peu nombreuses mais majeures.