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Les sculptures de Guidi de la seconde période, la plus féconde quoique relativement brève, furent presque toujours inspirées par mes poèmes - ou inversement. Celles dont les dessins figurent dans le recueil préfacé par Paul Belmondo sont parmi les plus marquantes.
Leur source d'inspiration, la plus vive, la plus constante, c'est l'amour et le couple, tendre ou passionné, pur ou sensuel, parfois érotique, mais aussi la solitude, avec l'attente ou l'espoir de l'Autre, les mains, omniprésentes. Quelques oeuvres parmi les plus touchantes sont d'inspiration religieuse: Adam et Eve, Pietas, Descentes de croix.
Les sculptures intimes, sculptures « à vivre » et « à toucher », disait-il, représentent l'essentiel de son oeuvre sculpté.
L'enfant qui « est venu » un temps, avant son envol vers sa vie d'adulte - sa fille Frédérique, dans son choix de partager notre vie- est lui aussi très présent dans diverses sculptures, surtout dans le mausolée de Crépy-en-Valois et dans la fresque « Un enfant est venu » où Guidi pourra exprimer toute sa tendresse paternelle.
Le retour à la peinture signera l'arrêt presque total de la sculpture*, ce qui n'empêchera pas Guidi de répondre à des commandes officielles en créant des sculptures monumentales.
*Toutefois, peu de temps avant sa mort, il recommencera de rêver d'un retour à la sculpture...
La vie à trois
