Les masques-masqués et le Carnaval de Venise
Lors de nos nombreux voyages à Venise, nous avons noué des liens d'amitié avec Gianni Cavallieri, le meilleur artisan de la ville fabriquant les masques traditionnels vénitiens. Guidi a en quelque sorte « reproduit » ceux-ci, revisitant la technique traditionnelle : papier, bristol et colle, vernis divers, et pour la patine : poudre de graphite, poudre d'or de Venise et cires d'antiquaires - un travail artisanal de longue patience.
Masques et visages...
Les moulages sont ceux de quelques-uns des masques de Gianni Cavallieri ou ceux du visage de deux amis, Lucia Scappaticci ( cantatrice de l'Opéra de Paris ) et Pierre Lonchamp ( peintre ) et ils forment l'essentiel de certains masques de Guidi ou de ses « tableaux-masques » : collages sur plaques d'isorel, collages de masques souvent agrémentés de « feuilles-plumes ».
Guidi a aussi réalisé des mini-masques en plâtre, prêts à être peints, destinés aux enfants, avec lesquels il tiendra toujours à poursuivre l'aventure pédagogique par des promenades « pour leur apprendre à regarder » ou par l'animation d' ateliers « pour leur apprendre à s'exprimer ».
Comment ne pas être admiratif, ému ou amusé par Pulcinella, le Dottore della pesta, dont le nez contenait des plantes censées éloigner la terrible maladie et surtout les emblèmes du carnaval traditionnel, imaginés au XVIIIe siècle :
Oublions donc au profit de ceux que nous venons de signaler, ces masques dits « vénitiens » qu'on trouve désormais partout, hélas, dans les boutiques soi-disant spécialisées, y compris ailleurs qu'à Venise...