Ecole maternelle de Montataire : fresque « Un enfant est venu » ( 1/2 )

Peu de temps après notre rencontre, nous décidons d'accueillir le souhait de Frédérique, la fille de Guidi alors adolescente, de venir vivre avec nous, et ce au début non seulement de notre lune de miel mais d'un traitement très lourd de chimiothérapie qui durera quatre ans.

Je me lançai donc dans la difficile et double aventure du couple au qotidien et de la « maternité adoptante » et de la création artistique parallèle, car j'écrivais de plus en plus en tant que poète « accompagnant l'oeuvre de Guidi », création qui me demandait énergie... et solitude!

Guidi était un père-poule passionné, même s'il ne savait pas dire ses sentiments avec des mots ni à moi-même, ni à sa fille ni à ses amis. Il ne concevait que l'amour-passion, l'amour-fusion. Souvent maladroit dans la relation affective, qui demande un échange verbal régulier et profond, il aimait pourtant les mots, la poésie faisant partie, comme la musique, de son « essentiel » et il s'exprimait - hors sentiments ou émotions - avec beaucoup de talent, que ce soit par oral ou par écrit.

Guidi était un être passionnément « aimant », même s'il pouvait entrer en conflit tout aussi passionnément. La relation à l'Autre - filiale ou conjugale - se devait pour lui avant tout d'être authentique et limpide, ambition difficile à toujours tenir dans le calme et la bonne humeur . Ces sculptures témoignent avec évidence de cette qualité d'Amour. Il mettait à ce mot, lui aussi, un grand « A »...

Hall de l'Ecole maternelle Henri Wallon ( Photo Guillaume de Panafieu )

Guidi